La musique Psaltique (Part I)




Introduction
La musique Byzantine ou « Psaltique » est un système musical complet employant la riche palette des gammes de l’orient méditerranéen, pour la mise en valeur des textes bibliques et hymnographique qui expriment magnifiquement la théologie des Pères de l’Eglise.
Les prémices de cette musique commencèrent à paraître dans les chants religieux à partir du Ier siècle. Des signes de notation grecs commencèrent à paraître sous deux formes, une notation instrumentale et une autre vocale[1]. Ces notations ont été écrites utilisant les lettres de l’alphabet grec. Une sémiographie d’écriture prise des accents de la poésie grecque parut vers le VIe siècle, et subit une évolution au VIIIe siècle avec St. Jean Damascène. Du Xe au XIIIe siècle les une nouvelle sémiographie fut adaptée mais les manuscrits montrent la difficulté de sa lecture. Du XIIIe au XVIe une grande réforme permettra d’éliminer de nombreuses notes vagues pour céder la place à une notation de 14 signes avec beaucoup de clefs de gammes. L’air de modernisation de la Psaltique se fut réellement entre le XVIIIe et le XIXe siècle.
Malgré la richesse et la diversité de la notation musicale byzantine permettant une très haute précision d’interprétation dans ses détails les plus minutieux, cette musique demeurera emprisonnée dans les couvents et les monastères et dans quelques églises. La grande question qui se pose : pourquoi une notation musicale si ancienne et si riche n’a pas résisté pour répondre aux besoins de la modernité ? Et est-ce que les évolutions qu’elle a subit étaient suffisantes pour présenter un moyen efficace offert par d’autres méthodes de notations modernes ?
Cette recherche permettra d’éclaircir les causes de la solitude de cette divine car plusieurs solutions pourraient être utiles si adoptés parce qu’une notation musicale pareille ne peut subsister et résister sans subir une certaine reforme qui lui permettra d’être à la portée de tous les musiciens.
Ma recherche sera concentrée dans son premier plan sur la description de la Psaltique, les moyens d’interprétations, les gammes et leurs principes constitutifs, orthographe et signes des notes, et d’autres détails d’écriture mélodique et rythmique. 


1. Notions Préliminaires sur la musique byzantine : La psaltique

On appelle psaltique grecque ou simplement psaltique le chant ecclésiastique en usage dans l’église grecque. Pour bien chanter il faut avoir une voix juste, et connaître les signes de notations, ainsi que les différents tons selon lesquels on doit exécuter les divers chants de la liturgie (ils sont effectivement huit tons, bien déterminés dans les tropaires[2] de la résurrection).

« La notation de la musique byzantine, la psaltique découle du système d’accentuation grecque (oxeia, apostrophos…) qui a évolué au fil des siècles en neumes (signes descriptifs). Situés au-dessus du texte, ils accentuent musicalement les syllabes, c'est-à-dire leur confèrent l’intonation et l’expression qui leur conviennent. Les neumes à la différence des notes occidentales fixées sur une portée, indiquent de simples variations de hauteur. Les « notes byzantine » ont donc une valeur relative, elles n’ont de sens que les unes par rapport aux autres. Elles s’agrègent en mouvements mélodiques qui varient selon les modes et les genres de musiques »[3].

Pour exprimer un son musical on se sert de notes. Dans la psaltique grecque les notes sont : πα, βού, γα, δι, κε, ζω, νι. Qui correspondent aux notes de la musique occidentale: ré, mi, fa, sol, la, si, do. On répète les notes pour nommer les notes supérieures ou inférieures à la gamme naturelle, parce que le son est généralement le même.

2. L’interprétation
  • Une partition byzantine doit toujours être interprétée au delà de la stricte notation : celle-ci conformément à la tradition orientale, est une simple ossature destinée à être habillée de multiples vibrations et énergies uniquement enseignées de maître à élève. Effectivement, par un défaut dans la transmission orale, les chantres sont parfois menés à supprimer peu à peu l’interprétation des neumes: les caractéristiques de la musique byzantine seront plus tard remplacés par des harmonisations des variations d’intensité et des expressions sentimentales.

La problématique qui se pose dans l’interprétation se résume par l’incapacité de reproduire le chant d’une même façon par deux différents interprètes.
  
  • L’Ison, note de continue de la basse, est le seul accompagnement de la musique byzantine. Son placement relève de la théorie musicale, puisque l’Ison révèle et souligne la base du mode dans lequel la mélodie se déploie. Se faisant, il confère à celle-ci une couleur modale précise. L’Ison a donc un rôle irremplaçable. Durant     son évolution du chant, l’Ison pourra changer de place et fera l’accompagnement d’une phrase musicale, en soutenant la note où elle se termine ; d’ailleurs des formules de phrases traditionnelles seront prêtes pour l’achèvement de la phrase et conservent l’élan religieux et mystique des odes [...]

[1]  Cf. Père Antoun Hebbi, la musique byzantine, Harissa, 1939, p. G
2      Chants ou cantiques appropriés a la résurrection du Christ qu’on appelle aussi indiphone.    
[3]    http://www.monastere-cantauque.com/musique.html
NB J'exposerai la suite de cette recherche très bientôt.

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